et retour sur la pétition transmise au sénat par le collectif un jour un chasseur. Interview de Zoé, membre du collectif le 30 novembre 2021


UN JOUR UN CHASSEUR a lancé cette pétition
Le 2 décembre dernier, en plein confinement, un chasseur a tué Morgan Keane, 25 ans, dans son jardin. Il l’aurait “confondu” avec un sanglier. Moggy. Un prénom qui vient s’ajouter à ceux de Gaël, Annie, Mark, Samuel, Frank, Marcel, et tant d’autres. En 20 ans, les “accidents” de chasse ont provoqué la mort de plus de 400 personnes. À ces 400 “accidents” mortels, il faut ajouter les 158 accidents par an (en moyenne) déclarés à la gendarmerie. Un chiffre qui ne signifie rien, si l’on considère que la majorité des incidents ne sont pas déclarés, et que ceux qui le sont ne font que très rarement l’objet d’une enquête. Nous refusons d’accepter la banalisation de ces drames, que le terme “d’accident” vise à normaliser et à rendre supportable. Qu’ils provoquent la mort, des blessures physiques, ou entraînent des séquelles psychologiques, il est de notre devoir et de celui des autorités et du gouvernement de les dénoncer, de leur faire face et de ne surtout pas tolérer l’intolérable.
Face à l’indifférence des institutions, face au poids écrasant des lobbies et à l’impunité sociale et juridique des chasseurs, rappelons que les 1,5% de la population qu’ils représentent n’ont pas le monopole de la ruralité et que nous sommes, nous, bien plus nombreux à souhaiter voir changer en profondeur des lois qui, de toute évidence, ne garantissent ni notre sécurité, ni notre bien-être.
Nous exigeons la mise en place des mesures ci-dessous, et demandons aux personnalités publiques, associations, partis politiques et candidats aux futures élections, de joindre leurs voix aux nôtres, et de prendre publiquement parti en faveur de la justice, et de la liberté et tranquillité de tous.
I – Dimanche et mercredi sans chasse
II – Formation plus stricte et renforcement des règles de sécurité
III- Contrôle et suivi des armes de chasse et des comportements à risque via le fichier FINIADA
IV- Des sanctions pénales à la hauteur des délits commis
V- Libération de la parole et reconnaissance des victimes des “accidents” de chasse par l’ÉtatLe collectif Un jour un chasseur